La prise de Goma et Bukavu ouvre un nouveau chapitre dans un conflit aux racines profondes
A l’est du Congo, la prise de Goma et de Bukavu par les rebelles du M23 a marqué une nouvelle étape dans un conflit où l’implication rwandaise n’est plus à démontrer. Alors que le M23 et les forces armées rwandaises progressent dans le Sud Kivu, la communauté internationale observe sans s’engager un conflit aux racines multiples et profondes.
Au moins 1.300 morts. Et 3.000 blessés. Sans compter ceux qui échapperont aux statistiques des Nations unies ou de la Division provinciale de la santé du Nord Kivu. Le bilan en chiffre de la prise de Goma, ce 27 janvier, par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), soutenus par les Forces Rwandaises de Défense (RDF) est terrifiant. Selon Radio France International, 70 % des blessés actuellement soignés par le CICR (Comité international de la Croix Rouge), sont des civils. Derrière les chiffres, s’étend une crise[1] humanitaire d’envergure. Les poches de sang manquent pour traiter les blessés, l’eau et l’électricité n’ont toujours pas été rétablis partout dans la ville de Goma. Celle-ci compte près d’un million d’habitants mais aussi un nombre similaire de déplacés internes, casés dans des camps insalubres depuis qu’ils ont fui les combats entre les rebelles du M23, l’armée régulière et ses supplétifs Wazalendo (Patriotes en swahili, une association de groupes armés qui ont fait alliance avec l’État congolais pour lutter contre le M23).
Si certaines activités ont repris à Goma, dont les marchés, on reçoit aussi, de la part de défenseurs des droits humains, des messages Whatsapp de ce genre : « La sécurité est mauvaise. Les parents n’osent pas mettre leurs enfants à l’école. La nuit, des gens armés font irruption dans les maisons.» Alors que le M23/RDF entraient dans Goma et encerclaient les forces armées congolaises, environ 4.000 prisonniers se sont enfuis de la prison centrale de Munzenze. Un incendie a causé la mort de 141 prisonnières coincées dans l’aile des femmes, où des agressions sexuelles ont également été relevées. Les armes abandonnées en rue par les militaires congolais en fuite (bientôt acheminés, pour une partie, vers le Rwanda) ont été récupérées par des bandits et jusqu’à aujourd’hui, le M23 n’a pas pu ramener la sécurité partout, malgré ses promesses d’y parvenir.
Après le 27 janvier, le M23/RDF a continué son offensive vers le sud. Le 12 février, ils sont entrés dans Kalehe-centre, à environ 60 kilomètres au nord de Bukavu, capitale de la province du Sud Kivu. Sur le sol congolais se joue désormais un conflit régional. Il oppose aujourd’hui les rebelles du M23 et le Rwanda, d’un coté, à l’État congolais soutenu par l’armée nationale du Burundi, les groupes armés locaux rassemblés sous la bannière Wazalendo et une force intervention de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec notamment des soldats sud-africains. Les combats ont engendré le déplacement forcé de 300.000 à 400.000 personnes rien que depuis le début 2025. Ceux-ci s’ajoutent aux 4,6 millions de déplacés de la région. Derrière le « grand jeu » qui se joue dans les Kivu, c’est bien d’une catastrophe en cours pour les civils dont il s’agit.
Les minerais n’expliquent pas tout
Pour l’expliquer, plusieurs pistes rivalisent dans les médias européens et les réseaux sociaux. Une d’elles, fortement mise en avant, voudrait que le facteur majeur qui pilote le conflit soit l’accès aux ressources minières de l’est du Congo, dont le sous-sol est riche en coltan (qui donne le tantale utilisé pour les semi-conducteurs des téléphones notamment), cassitérite (qui donne l’étain), wolframite (qui donne le tungstène) et en or. En réalité, les causes sont bien plus complexes et multiples, même si les ressources minières y jouent un rôle.
« Le M23 et le Rwanda ont chacun leurs propres motivations, explique Ken Matthyssen du centre de recherche International Peace Information Service (IPIS), basé à Anvers. Et si le Rwanda soutient le M23 depuis sa résurgence en 2021, les rebelles ont leur propre agenda, qui évolue au fil du temps. »
Le Mouvement du 23 mars est né en 2012, à l’initiative d’officiers membres d’une ancienne rébellion, celle du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), composée en bonne partie de Tutsis congolais. Ils voulaient montrer, par les armes, qu’ils n’étaient pas satisfait de la mise en place d’un accord de paix de 2009 entre le gouvernement congolais de l’époque et le CNDP. Cet accord mentionnait notamment que le CNDP pouvait se transformer en parti politique et que les rebelles allaient être intégrés dans l’armée régulière. En 2012, le M23 va gagner le contrôles de certaines parties du Nord Kivu (autour de Rutshuru, notamment) et parvenir à prendre Goma pendant quelques jours. À l’époque déjà, le Rwanda les soutenait activement. Mais le M23 se craquèle vite en deux ailes concurrentes[2] et un coup de pression des États-Unis[3] sur le Rwanda amène le retrait des troupes rebelles de Goma.
En 2013, un nouvel accord est négocié, à Addis-Abeba. Plusieurs cadres-dirigeants du mouvement partent en exil, au Rwanda ou en Ouganda. Ils reviendront quatre ans plus tard au pays, et entament, en 2019-2020, des négociations avec le nouveau pouvoir en place à Kinshasa, détenu par le président Félix Tshisekedi[4]. Ils réclament notamment d’être réintégrés dans l’armée. Les négociations échouent, pour des raisons encore floues[5]. Le M23 décide dès lors de reprendre les armes, dans la région de Rutshuru, au Nord Kivu. Selon Ken Matthysen, chercheur chez IPIS, « le M23 a des motivations qui sont très liées à la protection des communautés rwandophones de l’est de la RD Congo. Ils estiment que Kinshasa ne les protège pas assez. Ils ont ainsi envie d’éliminer les groupes armés rivaux (dont le Front démocratique de libération du Rwanda, mouvement rebelle constitué à l’origine par des génocidaires hutus, ndlr) mais se sont aussi constitués afin d’obtenir un accès aux terres, et de protéger les terres qu’ils ont acquises par le passé, notamment en accédant à des postes à responsabilités au niveau local. Au Congo, les autorités locales et les chefs coutumiers, par exemple, ont un rôle important à jouer en termes d’accès la terre. »
Dans un article paru dans The New Humanitarian[6], la chercheuse Judith Verweijen et le chercheur Christoph Vogel complètent cette explication : il y a aussi « les intérêts et les ambitions du leadership du M23. Ils incluent des intérêts individuels liés à une amnistie pour les violences passées et des réclamations politiques et militaires. Là où ces dernières se focalisaient au début sur la participation politique et le retour des réfugiés de la communauté tutsi congolaises, les rebelles développent aujourd’hui un agenda plus national, menaçant de marcher sur Kinshasa, la capitale. Ce n’est pas clair si cette menace est rhétorique ou basée sur un plan réel. »
Une « crise interne » ?
Entre 2021 et 2024, le M23 va petit à petit gagner du territoire dans la partie méridionale du Nord-Kivu, mais sans jamais indiquer vouloir prendre Goma, jusqu’à janvier 2025. Des publications du groupe d’experts des Nations Unies sur la RD Congo montrent des photos indiquant qu’ils ont pu disposer de matériel militaire rwandais (systèmes de tir, notamment) ainsi que de soldats du RDF dans le cadre de leurs campagnes militaires. De plus, le leadership du M23 va s’allier avec une personnalité politique qui entretient elle-même un conflit avec le régime Tshisekedi : Corneille Nangaa, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Nangaa n’est pas un Congolais rwandophone, il est originaire du Haut-Uélé, dans le nord-est du pays. Imposé par l’ancien président Joseph Kabila à la CENI, il a pu s’enrichir durant son mandat, acquérir des carrés miniers aurifères dans sa région, acheter des biens immobiliers à Kinshasa. En 2019, après les négociations post-électorales qui ont amené Félix Tshisekedi au pouvoir au détriment du vainqueur supposé, Martin Fayulu, Corneille Nangaa est placé sous sanctions américaines[7]. Sous pression financière, il aurait, selon Africa Intelligence, revendu ses titres miniers à des proches du régime actuel, sans jamais être payé. En 2023, Nangaa décide alors de lancer un mouvement d’opposition, l’Alliance Fleuve Congo, dont la branche militaire sera le M23. Nangaa devient un des principaux visages politiques de la rébellion, là où Sultani Makenga assume la direction militaire.
Lors d’une conférence de presse tenue dans un hôtel de luxe de Goma, Nangaa a affirmé que désormais, pour le mouvement, l’objectif était de renverser le pouvoir à Kinshasa. Au journal Le Soir, il a également déclaré, le 12 février 2025, qu’il n’était pas « le porte-parole du Rwanda », et que le conflit était « d’abord une crise interne congolaise ». Ce qui n’empêche pas que le Rwanda a envoyé plusieurs milliers de ses militaires, bien entraînés et équipés, pour appuyer l’avancée du M23 au Congo. Qu’est-ce qui motive Kigali à s’impliquer autant dans un conflit qui pourrait être dommageable pour son image de « bon élève » de l’Afrique des Grands Lacs aux yeux des bailleurs occidentaux qui soutiennent le budget rwandais ?
Beaucoup de personnes, notamment des députés belges au parlement européen, sorte la théorie des « minerais de conflit ». Le Rwanda viserait les richesses minières congolaises, dont le coltan de la mine de Rubaya (Nord-Kivu, à 4 heures de route de Goma), actuellement dans les mains de ses alliés du M23. La réalité est plus complexe, même si l’économie joue un rôle certain. Aujourd’hui, 150 à 200 tonnes de coltan sortiraient tous les mois des zones dominées par le M23 dans cette région, selon nos informations. Selon les Nations Unies, ces minerais ramènent des revenus de 800.000 dollars par mois au M23. Mais si l’objectif ultime était la maîtrise des zones minières, pourquoi est-ce que la rébellion a attendu 2023 pour s’emparer de Rubaya, alors qu’elle en avait les moyens militaires ? Le M23 se finance, comme d’autres acteurs armés, par des canaux multiples, dont la taxation dans les zones qu’il maîtrise ou les barrières routières[8]. S’ils sont présents dans la zone conquise, les minerais serviront bien évidemment de moyen de financement.
Mais Kigali est un acteur des chaînes minières impliquant des minerais congolais en dehors des périodes de rébellion. Entre la fin du M23 version 1.0, en 2013, et sa version 2.0, de multiples rapports des Nations Unies et d’ONG, ont souligné le rôle du Rwanda comme plaque tournante pour des minerais d’origine illicite. Depuis dix ans, les témoignages se multiplient sur les « fuites » de minerais sur le lac Kivu, en dehors des périodes d’activité du M23.
Le Rwanda extrait un peu de coltan[9] dans ses rares mines mais dépend surtout de l’extraction minière congolaise pour alimenter sa filière de transformation. En 2022, il a exporté pour 63,7 millions de dollars de coltan. Ce chiffre place le coltan très loin du peloton de tête des exportations rwandaises. Un autre minerais qui semble moins retenir l’attention est, en réalité, bien plus rémunérateur pour les élites économiques de Kigali : l’or. Il représente la principale exportation rwandaise en valeur, et 30 % environ de ses exportations totales. Ainsi, les déclarations d’importations d’or rwandais soumises par les Émirats arabes unis, véritable « hub de l’or » entre l’Afrique et l’Asie, indiquent que le Rwanda y aurait exporté pour 884 millions d’or en 2023[10]. S’il dispose de raffineries d’or[11], le pays ne dispose pas de mines en suffisance. Il se fournit via des réseaux d’approvisionnement opaques, dont une partie provient de RD Congo, mais il faut noter que jusque début février 2025, le M23 n’avait pas la maîtrise de territoires comportant un secteur aurifère important. L’or qui circule au Rwanda est acheminé via une séries de canaux et de pays voisins, qui servent à « blanchir » l’or congolais, entachés ou non par des conflits (car il faut rappeler qu’à côté du M23 subsistent une centaine d’autres groupes armés à l’Est du Congo, dont les très violents groupes CODECO en Ituri et les ADF dans la région de Béni).
Les ambitions de Kagame
Les minerais congolais représentent un élément dans une ambition politique plus vaste du régime de Paul Kagame, indéboulonnable et controversé président depuis près de 25 ans. « Il y a une compétition politique et économique dans la région, explique Ken Mathysen. Au début de son mandat Félix Tshisekedi a essayé d’apaiser les tensions à l’Est du Congo en proposant des accords bilatéraux. L’Ouganda et le Burundi ont pu amener sur le sols congolais leurs troupes afin de tenter d’arrêter, respectivement, les groupes armés ADF (d’inspiration djihadiste, ndlr) et Red Tabara (qui luttent contre le pouvoir en place à Bujumbura, ndlr). Avec le Rwanda, il y a eu la perspective d’accords militaires, de partenariats économiques. Une raffinerie de Kigali devait transformer l’or extrait sur les concessions de la société étatique congolaise Sakima. Tout a été annulé. En plus, les accords pour que l’Ouganda s’implique dans des infrastructures routières reliant la RDC à Kampala, afin de faciliter le commerce, ont irrité Kigali, qui perçoit la région comme son giron économique. Tout cela a créé beaucoup d’animosité, sans parler des propos très anti-rwandais de Félix Tshisekedi durant la dernière campagne électorale. »
Publiquement, le président rwandais Paul Kagame maintient un discours trompeur. A CNN, il a déclaré qu’« il ne savait pas » si son armée était présente au Congo, tout en disant que la situation au Congo était un souci majeur pour le Rwanda. Il présente la présence des rebelles du FDLR comme une menace (faible en termes d’hommes, mais symboliquement forte, Kagame ayant promis une sécurité sans faille aux Rwandais), mais les multiples incursions rwandaises, au cours des quinze dernières années, pour déloger les FDLR, n’ont pas amené à leur éradication.
Depuis une trentaine d’années et les suites du génocide, le Rwanda tente de façon répétitive « d’exercer son influence sur l’est de la RD Congo », écrivent Vogel et Verweijen. « Les motivations du Rwanda reflètent un mélange de raisons politique, sécuritaires et économiques, souvent chargées de narratifs identitaires. » En face, estiment les deux experts des mécaniques de conflit des grands lacs, « les gouvernements congolais successifs ont contribué à perpétuer cette impasse sécuritaire : incapable et réticente à construire une armée capable de protéger le territoire et sa population, les Forces de sécurité congolaises sont devenues partie prenantes de la violence à l’Est de la RD Congo. »
Du côté des élites rwandaises, analyse Kristof Titeca (Université d’Anvers), « il y a un sentiment profond que Kinshasa n’est pas capable de gérer le Congo. C’est pour cela qu’on entend parfois parler, à Kigali (et même Kampala), de la création d’une zone tampon à l’est du pays, avec une rébellion qui gérerait le territoire. Ils utilisent l’argument sécuritaire et l’exagèrent pour légitimer leur invasion mais sans reconnaître que des décennies d’intervention n’ont fait qu’empirer le contexte sécuritaire à l’est. » IPIS rappelait dans un article détaillé paru le 6 février[12] que le Congo représente le deuxième marché d’exportation pour Kigali (25 % de ses exports, dont des produits agricoles, du poisson, du pétrole).
En face, la réponse stratégique de Kinshasa a souvent pu sembler non coordonnée, voire expérimentale. Le gouvernement s’est allié avec des groupes armés (regroupés sous la bannière Wazalendo) qui se sont rendus coupables de violations des droits humains envers la population civile dans le cadre de sa lutte contre le M23. En parallèle, des forces d’interventions régionales ont été invitées sur le sol congolais, mais sans parvenir à enrayer la progression du M23.
Samedi 8 février, les chefs d’états d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe ont appelé à un cesse-le-feu immédiat dans l’est du Congo. Sans pour autant condamner ouvertement l’invasion militaire rwandaise. Depuis, en dépit de cet appel, les combats ont continué, Kinshasa et le M23 s’accusant mutuellement d’avoir rompu le cessez-le-feu. Si la Belgique, par la voix du ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot, a annoncé la possibilité de sanctions financière contre le Rwanda, l’Union européenne et la communauté internationale en général tardent à agir pour stopper le conflit et forcer le Rwanda d’arrêter son soutien au M23. Paul Kagame a déclaré à Jeune Afrique que personne ne « l’intimiderait avec des menaces de sanction. » Entre les deux pôles de ce bras de fer reste l’essentiel : des dizaines de milliers de Congolais pleurent leurs proches récemment perdus, et des millions d’autres sont voués à vivre dans la crainte, victimes du cycle infernal des déplacements de population et des conflits à répétition.
[1]https://news.un.org/en/story/2025/02/1160031
[2] Une portée par Bosco Ntaganda, condamnée en 2019 à 30 ans de prison par la Cour pénale internationale, et l’autre par Sultani Makenga, actuel leader militaire du M23.
[3]Sous la forme, notamment, d’un appel téléphonique de Barack Obama à Paul Kagame, le président rwandais.
[4]Suite à un « accord » avec l’ancien président Joseph Kabila et sa coalition politique, Tshisekedi devient président en 2018, évinçant Martin Fayulu, le vainqueur des urnes selon une fuite informatique et la Conférence épiscopale nationale congolaise (Cenco) qui dispose du plus grand réseau d’observateurs à l’époque. Le tout avec la bénédiction de Corneille Nangaa, actuel dirigeant de l’Alliance Fleuve Congo, partenaire du M23.
[5]Le journaliste ougandais Andrew Mwenda, proche de Paul Kagame, écrit que le leadership du M23 lui aurait confié que des membres du mouvement auraient été attaqués, en 2021, par l’armée congolaise, alors qu’ils attendaient un transfert au Bas-Congo. https://www.independent.co.ug/challenge-of-the-congo-2/
[6]https://www.thenewhumanitarian.org/opinion/2025/02/11/why-conflict-mineral-narratives-dont-explain-m23-rebellion-dr-congo
[7]https://home.treasury.gov/news/press-releases/sm633
[8]Lire à ce sujet : https://apache.be/2022/10/14/wat-als-weg-versperren-interessanter-dan-congolese-mijn-controleren et Roadblock Politics de Peer Schouten.
[9]Le Rwanda n’est pas membre de l’ITIE, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, ce qui rend très difficile l’identification de sa production minière propre et de ses canaux d’importation. Selon un géologue, les ressources en coltan du Rwanda ne permettent pas d’extraire dans leurs frontières les quantités qu’ils exportent.
[10]https://comtradeplus.un.org/TradeFlow?Frequency=A&Flows=X&CommodityCodes=TOTAL&Partners=0&Reporters=all&period=all&AggregateBy=none&BreakdownMode=plus
[11] Dont une a d’ailleurs été lancée par un Belge sous sanctions européennes, vivant à Dubaï, Alain Goetz.
[12]https://ipisresearch.be/publication/the-new-m23-offensive-on-goma-why-this-long-lasting-conflict-is-not-only-about-minerals-and-what-are-its-implications-qa/